Cette page est dédiée à ma grand-mère.
Elle nous a quitté en Septembre 2007 quelques jours avant ses 86 ans.
Nous avons été très proches les 10 dernières années de sa vie. Quand j’étais plus petite, je la trouvais parfois dure, ce n’était pas une « mamie calin ». En grandissant j’ai compris que c’était surement aussi dû à l’histoire de sa vie qu’elle pourrait paraitre dure.
En 2006, je lui ai demandé de m’écrire l’histoire de sa vie. Elle a été étonnée, puis contente, et elle m’a laissé ce récit. Ma mère a découvert certaines événements dont ma grand-mère ne lui avait jamais parlé. Son écriture, le rythme des phrases, les petits commentaires de temps en temps, cela ressemble tellement à ma grand-mère, j’entends presque sa vois. Je m’estime heureuse qu’elle m’ai laissé ce trésor.
Une vie marquée par la deuxième guerre mondiale et ses conséquences, c’est ce que toute une génération a eu en commun – en Allemagne, en France, en Europe voir au-délà. Si je partage ce récit aujourd’hui avec vous, c’est pour rendre hommage aux victimes de cette guerre – et à ses survivants.
Ecoutez ce premier extrait, d’autres suivront prochainement:
La fuite:
Maladies & retrouvailles:
Traversée de la « frontière verte » entre les deux Allemagnes & dernier chapitre:
C’est ainsi que se termine ce récit de vie de celle qui a été ma grand-mère.
Ce n’était pas une femme commode, elle pouvait être très têtue et parfois dure.
J’admire son courage, sa capacité à se relever et la joie de vie qui la caractérisait. Je ne connais pas beaucoup de personnes âgées qui s’aventurent à changer d’aéroport à New York sans parler un seul mot d’anglais. Elle l’a fait. Elle s’est des amis partout dans le monde. Elle restera pour toujours dans nos coeurs. Danke, Oma!
La quiétude de son enfance contraste tellement avec l’atrocité de cette guerre qui commence et qui la privera si vite de son mari et du père de sa fille.
waouh ! Tellement heureuse de t’avoir mis en contact avec Nathalie ! Biz Virginie
PS : j’ai un rosier à la maison qui sent divinement bon, que je viens de ramener de la journée des plantes, qui attend de rejoindre votre garden sweet garden 😉
Encore sous le choc de ce que je viens d’entendre malgré toute la pudeur de ce récit.Je ne sais pas comment fait-on pour surmonter la peur et l’effroi qu’a dû ressentir ta grand-mère en tant que femme et en tant que mère.Bouleversant.
C’est vrai. C’est avec le recul j’ai compris pourquoi elle m’avait souvent semblé « dure » et peu maternelle par rapport à ma propre mère. Cette vie l’a endurci. Et en même temps, après la dernière séparation ma grand-mère s’est encore plus tournée vers les autres. Elle avait beaucoup d’amis et de nombreux enfants en Allemagne l’appelaient « Oma » comme si c’était leur grand-mère. Elle aimait la vie!
Quel témoignage incroyable ! On aurait bien voulu qu’elle l’écrive, ce livre… Merci d’avoir partagé ces lignes.